mardi 15 janvier 2008

KRISHNAMURTI, Se libérer du connu.

La médium Helena Blavasky entourée des maîtres Kouthoumi, El Morya Khan, le chevalier " blanc " en bottes est l’inénarrable Comte de Saint Germain.

Jadis, sous la houlette des lamas, le peuple tibétain ne connaissait ni l’art du bonheur ni les joies de la liberté. Indifférents à cette triste vérité, les médiums du Nouvel Age transmettent les enseignements des maîtres tibétains ascensionnés, Djwhal Khul, Kuthumi, El Morya Khan et d’autres grands initiés de Shangri-la. Cette prétendue élite initiatique prépare l’avènement de la nouvelle religion planétaire.

Les gourous, la kundalini frétillante, les mantras, la liturgie tantrique, les mystérieuses initiations de pouvoir ne sont pas indispensables. Les conseils de Krishnamurti permettent de se prémunir contre la propagande du Nouvel Age.

Krishnamurti se sépara de la Société Théosophique d'Helena Blavatsky. Dès sa création, cette organisation instilla l’idéologie du Nouvel Age dans l’humanité.

Krishnamurti a laissé un traité de la seule révolution qui vaille : la libération intérieure :

Au cours des âges, l’homme a toujours cherché un quelque-chose, au-delà de lui-même, au-delà du bien-être : un quelque-chose que l’on appelle Dieu, ou la réalité, ou l’intemporel, que les contingences, la pensée, la corruption humaine ne peuvent altérer.

L’homme s’est toujours posé, au sujet de l’existence, la question fondamentale : " De quoi s’agit-il ? La vie a-t-elle un sens ? " Plongé dans l’énorme confusion des guerres, des révoltes, des brutalités, des incessants conflits religieux, idéologiques, nationaux, il se demande, avec un sens intime de frustration, comment en sortir, que veut dire vivre, et s’il n’existe rien au-delà.

Et ne trouvant pas cet innommable aux mille noms qu’il a toujours cherché, il a recours à la foi en un Sauveur ou en un idéal : à la foi qui invariablement suscite la violence.

En cette perpétuelle bataille que l’on appelle vivre, on cherche à établir un code de comportement adapté à la société, communiste ou prétendument libre, dans laquelle on a été élevé.

Nous obéissons à certaines règles de conduite, en tant qu’elles sont parties intégrantes de notre tradition, hindoue, islamique, chrétienne, ou autre. Nous avons recours à autrui pour distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir, la bonne et la mauvaise façon de penser. En nous y conformant, notre action et notre pensée deviennent mécaniques, nos réactions deviennent automatiques. Nous pouvons facilement le constater en nous-mêmes.

Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, par nos autorités, par nos livres, par nos saints, leur demandant de nous révéler tout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des montagnes, au-delà de la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c’est que nous vivons de mots et que notre vie est creuse et vide : une vie, pour ainsi dire de " seconde main ". Nous avons vécu de ce que l’on nous a dit, soit à cause de nos tendances, de nos inclinations, soit parce que les circonstances et le milieu nous y ont contraints. Ainsi nous sommes la résultante de toutes sortes d’influences et il n’y a rien de neuf en nous, rien que nous ayons découvert par nous même, rien d’originel, de non corrompu, de clair.

L’histoire des théologies nous montrent que les chefs religieux ont toujours affirmé qu’au moyen de rituels, que par des répétitions de prières ou de mantras, que par l’imitation de certains comportements, par le refoulement des désirs, par des disciplines mentales et la sublimation des passions, que par un frein, imposé aux appétits, sexuels et autres, on parvient, après s’être suffisamment torturé l’esprit et le corps, à trouver un quelque-chose qui transcende cette petite vie.

Voilà ce que des millions de personnes soi-disant religieuses ont fait au cours des âges ; soit en s’isolant, en s’en allant dans un désert, sur une montagne ou dans une caverne ; soit en errant de village en village avec un bol de mendiant ; ou bien en se réunissant en groupes, dans des monastères, en vue de contraindre leur esprit à se conformer à des modèles établis.

Mais un esprit torturé, dont les ressorts sont brisés, qui n’aspire plus qu’à échapper aux difficultés de la vie, qui a rejeté le monde extérieur parce que des disciplines et des conformismes l’ont abêti – un tel esprit, chercherait-il longtemps, ne trouverait jamais que l’image de sa propre déformation. […]

En vue de rejeter l’autorité (je parle de l’autorité psychologique, pas de celle de la loi), en vue de dénier toute autorité aux organisations religieuses, aux traditions, à l’expérience, on doit voir pourquoi l’on a une tendance habituelle à obéir, et l’on doit étudier ce penchant. Pour ce faire, on doit se libérer de tout ce qui est condamnation, opinion, acceptation. Il est impossible d’accepter l’autorité tout en l’étudiant. Pour étudier en nous-mêmes toute la structure psychologique de l’autorité, nous devons en être dégagés. Cette étude comporte une négation de toute cette structure, et lorsque nous la nions, cette action est la lumière de l’esprit qui s’est libérée de l’autorité. Nier, dans ce domaine, tout ce à quoi on a attribué de la valeur, la discipline imposée, les maîtres, l’idéalisme, c’est les étudier, et cette action n’est pas seulement discipline, mais sa négation, qui est un acte positif. Nous nions ainsi tout ce qui a été considéré important en vue de provoquer ce silence de la pensée.

Se libérer du connu, dans Le Livre de Poche :


Grâce aux maîtres tibétains, Monsieur Maréchal peut se déclarer médium, voyant et initié investi… : http://www.pierrickmarechal.fr/